PRESSE
" Les Petits bouquineurs de la Cie Les Obstinés, un conte, une farce que dis-je, un éclat de rire…!
Un ami comédien me confiait il y a quelques semaines, quand on est spectateur, il ne faut pas bouder son plaisir.
Le nouveau spectacle de la Cie des Obstinés interroge justement ce regard du spectateur.
Dans un esprit vintage et burlesque, Les Obstinés revisitent une émission qui semble tirée des années 80 où deux
présentateurs pomponnés proposent une émission littéraire pour enfants. Il est question de contes et d’alexandrins.
L’émission suit les codes : publicité, jingle, animation…mais au fur et à mesure, le technicien semble ne plus contrôler ce qui
arrive sur le plateau TV. Le duo bien rôdé perd en confiance et en efficacité.
Dans une double mise en abyme, Constance Mathillon, Fabrice Roumier et Théotime Aguilar racontent des
contes en montrant comment ils les racontent. Ce qui compte c’est la manière, pas de sous-texte aux contes évoqués
prétextes d’une émission où la forme compte plus que le fond.
Un rire contemporain
Je n’ai boudé ni mon plaisir et ni mes rires dans cette comédie décalée. Les Petits Bouquineurs permet d’éclater de rire
pour éclater de rire, de rester perplexe face à des jeux de mots improbables et à des pubs qui jouent du premier degré des slogans.
Sketches, absurde, comique de gestes, de situation, toutes les ficelles comiques finissent par ligoter
les personnages, ils gagnent en ridicule et en vérité au fur et à mesure de la pièce. Le spectacle s’achève dans un clair
obscur doux, à l’origine même du conte : la veillée où la voix traverse l’obscurité pour venir murmurer
en soi les mystères les plus terribles. L’esprit taquin des petits bouquineurs désire la légèreté, le rire d’enfant
qui se répand en cascade, qui s’émerveille de rien tant qu’il n’est pas conditionné à se blaser de tout. On ne boude pas, on y va.
Dalie Farah"